Citoyen

Ce que promet ma main droite...

"La loi sur le CO2, pièce maîtresse de la politique climatique suisse, fixe un objectif de réduction des émissions pour 2020 et prévoit différentes mesures dans les domaines du bâtiment, des transports et de l'industrie :

Elle fixe une réduction des émissions de gaz à effet de serre en Suisse d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport au niveau de 1990."

(Confédération suisse - Office fédérale de l'environnement - 2016)

... ma main gauche l'ignore.

"Afin de pouvoir répondre à la demande en trafic aérien attendue à l’horizon 2030, estimée à 236 000 mouvements annuels pour 25 millions de passagers... il est envisagé d’augmenter la capacité déclarée de la piste de 40 à 47 mouvements par heure."

(Confédération suisse - Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) - Fiche PSIA pour l'aéroport de Genève - 2017)

 Est-ce parce que l'Office fédéral de l'environnement ne lit pas les projets de l'Office fédéral de l'aviation civile, ou l'inverse?

 

 

Idée : additionner le temps consacré à vos déplacements et à votre moyen de déplacement (voiture ou vélo). Tenir compte du temps passé en déplacement, mais également celui passé à gagner l'argent nécessaire à l'achat du véhicule, à son entretien, à l'impôt, aux amendes, aux frais de parking, etc. Nommer ceci  "temps-total-consacré-au-déplacement".

Diviser la "distance-parcourue" par le "temps-total-consacré-au-déplacement", cela donne une vitesse, n'est-ce pas, distance / temps = votre vitesse réelle de déplacement.

Les résultats pour l'année 1967 et pour la France ont été calculés par Jean-Pierre Dupuy et ils peuvent être surprenants : vous allez plus vite à bicyclette!!! A vos calculettes.

Catégorie

socioprofessionnelle

 Bicyclette Citroën 2cv Simca 1301 Citroën DS 21
 Cadre  14 14 14 12
 Employé 13 12 10 8
Salarié agricole 12 8 6 4
 Ouvrier 13 10 8 6

Les résultats sont en km/heure.

Pour aller plus loin : Energie et équité - Ivan Illich

Une part progressiste de notre société commence à admettre que nous allons directement dans le mur en continuant à dilapider les ressources naturelles de la terre. Même si une part considérable de cette prise de conscience est orientée, par les médias principalement, vers le réchauffement climatique, donc vers la quantité de gaz à effets de serre libérée, les autres atteintes à l'environnement ne disparaissent pas totalement de l'horizon des mouvements soucieux de notre milieu de vie. Parmi les plus progressistes des ces mouvements, le contrôle de la quantité maximum d'énergie consommée par personne apparait comme une nécessité pour notre survie. Mais très rarement on admet que cette réduction d'énergie consommée est nécessaire également pour l'ordre social et l'équité. L'histoire montre que plus l'énergie abonde, plus se crée une inégalité dans le contrôle de sa consommation. Pour atteindre ce but, il faut donc limiter la consommation d'énergie des plus puissants. On peut lier cette idée avec celle de la mobilité. Réduire la vitesse maximum de déplacement - 25 kilomètre heure semble une bonne vitesse - améliore la mobilité générale, et donc l'équité de la mobilité, comme réduire la consommation maximale d'énergie améliore notre milieu vital et donc l'équité de jouissance de ce milieu. Si on peut définir une vitesse maximale de déplacement, il doit être possible de définir une quantité maximale d'énergie à dépenser.

 

Les accords TTIP, TISA et ...menacent nos services publics, nos systèmes d'éducation et de santé, nos conditions de travail et nos droits,