Curieux destin que celui du Sieur Callegari. Certains historiens lui donne une vie longue de plusieurs siècles. D’autres lui prêtent même l’immortalité.
En 1757,  le Sieur Callegari, associé à un certain Casali, dirige la plus importante fabrique de faïences de Ravenne.
On retrouve sa trace dans le Journal de Paris du  28 septembre 1812, journal à vocation “politique, commercial(e) et littéraire” , à l’occasion d’une remise de médaille d’argent, de la main même du premier ministre français, pour lui témoigner sa satisfaction de l’acte de dévouement et de philanthropie qu’il a exercé en sauvant un homme qui se noyait dans la mer. Il exerçait à l’époque le métier de préposé des douanes à Saint-Nazaire.
Le chemin est long et curieux, qui nous l’amène à  Genève, quelques années plus tard, en directeur facétieux d’une ménagerie, petit épisode qui vous est conté ce soir.  De retour en France, après des années d’errance, le Sieur Callegari se domicile vers la fin du siècle à Paris. Et l’histoire le perd jusqu’à la seconde guerre mondiale, durant laquelle il se voit spolié de quelques biens dans le “Recueil des décisions du Conseil d'Etat statuant au contentieux et du Tribunal des Conflits et des jugements des tribunaux administratifs”, par un décret du 20 janvier 1940 ordonnant la réquisitions d’arbres, en l'occurrence des peupliers, “en cause correspondant aux besoins de la Nation”.



Titre : Le Sieur Jean Callegari
Mouvements :
Compositeur : Yves Massy
Orchestration :
Durée : 10’ minutes
Année de composition : 2014
Numéro ozp : 896