Suite à la réduction du trafic aérien en raison du Covid-19, la compagnie Swiss a sollicité l’aide de l’État. Les délibérations à ce sujet avec le chef du Département fédéral de l’économie Guy Parmelin sont à l’ordre du jour. Mais Swiss n’est pas seule avec sa requête: EasyJet Switzerland a également frappé à la porte du Secrétariat d’État à l’économie SECO.

Seul un petit 5% de la population mondiale a déjà pris l’avion. Mais cette minorité cause des émissions énormes: L'aviation contribue pour près de 5% aux changements climatiques à l'échelle mondiale, et même pour plus de 18% en Suisse. Si l'évolution actuelle se poursuit, ce chiffre pourrait atteindre plus de 20% d'ici 2020.

Les émissions dues au trafic aérien doivent être drastiquement réduites si l'on veut limiter ne serait-ce qu'une partie des conséquences climatiques désastreuses que nous pouvons actuellement observer. Il est inacceptable que les compagnies aériennes qui ne paient déjà aucune taxe sur le carburant continuent de s'enrichir malgré les répercussions environnementales et sociales du trafic aérien en particulier sur les pays moins industrialisés dans lesquels les conséquences du réchauffement climatiques sont décuplées et qu'elles soient en plus massivement renflouées par l'Etat.

L’aide actuelle à l’économie ne devrait pas soutenir les compagnies aériennes qui nuisent au climat au bénéfice d'une minorité mais être investie dans la transformation vers une société socialement et écologiquement durable et solidaire. Une société dans laquelle le prix d'un billet de train sera accessible pour tou.te.x.s et ne coûtera pas plus cher qu'un billet d'avion.

https://act.campax.org/petitions/keep-it-grounded-pas-d-argent-des-contribuables-suisses-pour-le-secteur-aerien-hostile-au-climat